Cinq siècle avant J.C,  dans son célèbre ouvrage de stratégie militaire « L’art de la guerre », le Général chinois SUN TZU décrivait 14 principes pour remporter un combat et vaincre l’ennemi. Ces principes s’articulaient autour de trois axes principaux :

• Connaître parfaitement le terrain.

• Etudier minutieusement la psychologie de l’ennemi.

• Faire le meilleur usage du contexte.

Un autre stratège militaire, Von CLAUSEWITZ,  Général prussien (1780-1831),  écrivait  « « La guerre est le domaine de l’incertitude ; les trois quarts des éléments sur lesquels se fonde l’action restent dans les brumes d’une incertitude plus ou moins grande…. ». Cette imprévisibilité, ces facteurs exogènes, qu’il dénommait « frictions », pouvaient modifier considérablement les rapports de force sur un champ de bataille. Autant de facteurs et de déterminants qui caractérisent avec force les contextes et le sens de la démarche stratégique en entreprise.

Aussi bien au niveau de son origine que de son étymologie ( « L’art de conduire une armée »), la stratégie fut avant tout une démarche militaire … qui va inspirer et guider les actes de réflexion, de décision et d’action des entreprises sur le champ de bataille que représente leur marché. Ce n’est qu’aux alentours des années 1960 que le concept de stratégie fait son apparition dans le champ de la gestion d’entreprise, en particulier à travers les premiers modèles d’analyse stratégique en provenance des Etats-Unis tel que le modèle LCAG (Learned, Christensen, Andrews et Guth) et avec la création par Bruce HENDERSON du premier cabinet de conseil en stratégie , le Boston Consulting Group .